La Cage / Chapitre Seize / Version Française

Publié le par AdeLioness

Désolé, c'est plutôt court... A mercredi prochain ! 

 

Chapitre seize : Maélis.

 

Cecilia n'a que 15ans et ça finit par se voir. Ses grands yeux de biche avaient déjà du mal à rester ouvert pendant l'enregistrement radio, mais là elle s'effondre totalement. Au bout de 10min de réunion, je lui propose de lui trouver un lit quelque part dans la péniche et elle se réveille en sursaut. 

 

-Le pensionnat ! Si on ne nous y voit pas demain au petit déj... On est foutues ! Il faut qu'on rentrent ! 

 

Elle essaye de se mettre debout, mais même l'adrénaline engendrée par le stress ne parvient pas à la redresser tout à fais. Elle est complètement morte.

 

-Il est déjà 2h du matin de toute façon.

 

-Mais qu'est ce qu'on va faire ? Qu'est ce qu'on va...


Elle baille à s'en décrocher la mâchoire et tombe endormie avant d'avoir pu terminer sa phrase. Un technicien vient m'aider à la porter jusqu'au canapé de ma loge. Puis je retourne dans la salle de réunion. Sid et Charley sont penchés sur l'Ipad, mais ils se tournent vers moi quand j'entre.

 

-On sors en boite ? Propose Sid. T'en connais sûrement des cools par ici.

 

J'en connais oui. Je ne suis pas une grande amatrice de discothèque mais j'en connais. Je hoche la tête et lance « Allons-y ».

 

-Super ! J'vais me préparer. Réponds Charley.

 

Elle sort de la salle et se dirige vers sa loge, pour troquer sa robe de soirée contre un jean et un tee-shirt. Sid se roule une cigarette.

 

-Je vais chercher Liam et Lucille. Ils sont ou, d'ailleurs ?

 

Sid me jette un regard d'ignorance et hausse les épaules. Merde. Je fouille vite fait les pièces de la péniche, mais ils ne sont nuls part. C'est pas vrai... Elle n'a pas pu s'éclipser avec lui... sérieusement ? Après tout ce que je lui ai dis ? Je serre les poings. De qui se moque t'on ?

Je sors de la péniche, très énervée, et marche en direction du camping-car. Les lumières sont allumées. Je m'approche aussez pour entendre le rire de Lucille. J'hésite, incapable de bouger. Entrer et gueuler ? Entre, l'air de rien et proposer qu'ils nous accompagnent ? Entrer et se foutre d'eux ? Entrer et se joindre à eux ?

 

Cette dernière idée, la plus débile de toutes, me remet vaguement les idées en place. Il faut que je m'en aille, c'est tout. Je donne des coups de pieds dans le sable, fais encore quelque pas vers le camping-car. Recule. avance encore. Merde. Mais quelle conne. Mais quelle conne! 

 

Finalement, plus écoeurée qu'énervée, je rebrousse chemin.

 

Dans la péniche, je rejoins Charley, échange mon débardeur La Cage contre un haut doré, mes basquets contre des sandales et file dans la nuit avec mes deux musiciens. La boite est sur la presqu’île, à quelques rues. Le Pink. 

 

Aussitôt sur le dance-floor, je me secoue, sautille et crie comme les autres. Mais l'humeur n'y est pas. Pour aller plus vite, je me commande un cocktail, puis deux et il me faut toute la volonté du monde pour refuser les cachetons qu'on me propose. Finalement, au troisième verre, mon cerveau déconnecte. J'arrête de penser à Liam, à Lucille et à cette foutue vie bizarre que je mène. J'arrête d'essayer de prendre des bonnes résolutions que je ne tiendrais de toute façon pas. Je danse n'importe comment, je bois n'importe quoi et j'oublie tout.

Publié dans La Cage

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