La Cage / Chapitre Quinze / Version Française

Comme Promis, le Chapitre 15 ajd ! Bon, il faudra quand même attendre mardi prochain pour le 16... Bref. J'espère que vous aimerez =D Et si vous aimez, commentez ! Partagez !

Chapitre quinze: Liam

ELLE me crie dessus à propos des filles et ELLE revient avec une super nana. ELLE a des vrais problèmes. Mais on s'est quand même serré l'un contre l'autre avant le concert. Pas de guerre ouverte.

Lucille est debout dans un angle du camion radio, à minauder avec un technicien au dessus du tableau de commande. Ca m'empêche de me concentrer. Elle ne fait que rire aux éclats en se cambrant en arrière, ses cheveux teint tombant en masse jusqu'à ses fesses à chaque fois.Elle se laisse vraiment draguer par tout le monde. Sid, qui n'a pourtant pas eu le temps de fumer quoi que ce soit, la regarde avec l'air vide et rêveur. Elle est vraiment très très jolie. J'essaye de me concentrer. C'est radio canuts ! La radio de chez moi ! Je dis pas que je l'ai déjà écouté, mais... J'ai pas envie de répondre les banalités habituelles. J'essaye d'être le plus cool, drôle et intéressant possible. Tant et si bien que Lucille viens s'asseoir à la table et me regarde, moi. Rigole à mes MES blagues, plus à celles de ce débile de technicien. C'est bien mieux comme ça. On prend quelques appels de fans. Je les drague en regardant Lucille dans les yeux, genre « c'est à toi que je dis ça ». Ca marche à tous les coups. Mais elle a cessé d'écouter pour parler avec Maé. La petite Cécilia, par contre, me dévore des yeux. Elle est mignonne. Mais trop jeune.

J'aurais Lucille. Aucune fille ne me résiste, c'est tout.

A 1h du matin, on retourne dans la péniche. Je m'approche de Lucille mais Maé tape dans ses mains. J'aime pas quand elle fait ça. Ça fait maîtresse d'école.

-Réunion !

J'aime pas les réunions. Lucille n'a pas l'air d'aimer non plus.

-Ca consiste en quoi ? Demande Cécilia les yeux immenses.

-Discuter de la soirée, si il y a eu des problèmes, s'il y a des requêtes... lui répond Maé, mais Sid la coupe:

-Boire, manger, rigoler, résume-t-il.

On arrive dans la salle derrière la scène. Il y a déjà Hans et un technicien gringalet qui s'empresse d'aller chercher des trucs à manger. On s'assoit. Lucille reste debout près de la table. Elle se sert un verre, le vide, se ressert aussitôt. Elle me regarde. 

Je n'entend plus la voix de Maé, ni celle de Sid qui lui répond. Elle me regarde droit dans les yeux, appuyée contre le mur. Le technicien gringalet revient avec un plateau plein de trucs supers bons. La main de Lucille passe au dessus et s'empare de quelque chose qu'elle porte à sa bouche sans cesser de me regarder. Des framboises. Ca tache ses lèvres de rouge et elle passe sa langue dessus. C'est bateau, mais ça me secoue à l'intérieur. Ou plutôt au centre. Ca me réveille et mon dos se dresse lui aussi, je suis assis sur le canapé droit comme un piquet. Lucille a vu. Je sais qu'elle a vu. Elle sait que je sais qu'elle a vu. Elle vide son deuxième verre en tripotant la boucle de sa ceinture. Je n'entends plus rien. Elle mange encore des framboises. Puis elle détourne le regard et sort de la pièce. C'est ce que j'appelle une invitation. Elle m'attends forcement. Il faut que je sorte aussi.

Maé me jette un regard. Je sors.

Je pensais la trouver juste derrière la porte mais non. Peut-être dans ma loge. Je contourne la scène vers la fosse (si on peut appeler ça comme ça vu qu'il n'y a pas de gradins) et traverse en direction des salles du fond quand j'entends:

-Liam.

Je me retourne. Elle est sur la scène, assise au piano.

-Tu me cherchais.

Je marche vers elle et monte les marches.

-Ouais.

Elle a une tête a demander pourquoi mais elle ne le fait pas. Elle ne me regarde même plus. Elle a soulevé le capot du piano et fait courir ses doigts au dessus des touches.

-Tu sais en jouer ?

Elle va rigoler et dire que non. Elle dit que oui et puis se tais.

Elle va jouer Bad Day ou Lemon Tree. Elle joue la valse à milles temps de Brel. 

-T'es bizarre.

Elle s'arrête de jouer. Qu'est ce qui m'a pris de dire ça ? C'est typiquement le genre de phrase qui m'exaspère et que Maé dis tout le temps.

-Enfin...Je m'attendais pas à te voir jouer ça.

Elle hausse les épaules et reprends sa mélodie.

-Tu connais How to save the life ?

-The Fray ?

-Ouais.

-Oui.

Je m'assied à coté d'elle sur le banc du piano. Elle réfléchit en se mordant les lèvres, et finalement fais courir ses doigts sur le clavier. Sa voix est étonnement douce et classique, à contrario de son allure glam-rock.

Quand on finit de chanter, je lui prends la main et on s'éclipse hors de la péniche, en émoi et en pouffant, comme des ados attendant de se donner leur premier baiser dans l'ombre. On file vers le camping-car.