La Cage / Chapitre Douze / Version Française

Publié le par AdeLioness

Je ne sais pas si vous aurez ce chapitre au bon moment, en effet je pars en vacances sans internet (oui ça me fait mal à moi aussi) du coup j'ai opté pour la prépublication. Mais rien ne dit que ça marchera (je ne suis pas super douée)

Bonne Lecture en tout cas.

Chapitre Douze: Liam

Je ne comprendrais jamais les filles. Regardez Maelis, amoureuse de moi depuis la nuit des temps et qui continue à dire que non. C’est quoi son problème ? Elle a peur que je lui adresse plus la parole si elle l’avoue ? Mais qu’est ce que ça peut faire, puisque je le sais déjà ? Fierté mal placée…

 

On était bien pourtant, assis sagement de chaque coté de la nappe hideuse, à manger nos beignets frits en parlant du passé, comme dans un road-movie de troisième zone. Pourquoi a-t-elle ramené la fille de Salt Lake City sur le tapis ? Pourquoi doit-elle toujours me rappeler que j’ai merdé ? Oui, j’ai déconné. J’ai couché avec une gamine sans me soucier du fait que c’était une gamine. 17ans ! La belle affaire. 

 

« Tu ne comprends rien à ce que veulent les filles… » 

 

Tu ne comprends rien à moi, voilà ce qu’elle essaye de dire. Bien sur que si, je comprends ! Mais ça ne m’arrange pas, alors je fais semblant que non. 

 

Toujours est-il que je me suis barré du restaurant. Je n’avais pas envie de partir, je n’étais pas encore en colère. Mais Maé allait pleurer d’une seconde à l’autre. Je le sais parce qu’elle regarde toujours le plafond quand elle est à deux doigts de pleurer. Je ne supporte pas de voir les gens pleurer, ça me gène. Je n’ai pas pleuré en public depuis ma dernière chute en CP. 

 

Je suis rentrée tout droit à la péniche, trois gros bras ont empêchés les fans de m’assaillir. Pas d’humeur. Le filage commençait dans 15min, je suis allé m’allonger sur scène, à coté de Sid qui fumait et de Charley qui pianotait sur son Iphone.

 

-Où est Maelis ? A demandé Sid avec son accent néo-zélandais nasillard.

 

-Pas loin.

 

Charley m’a jeté un regard en coin, genre Je-crois-que-je-comprends-qu’il-se-passe-un-truc-pas-clair. Je l’ai ignoré. J’ai fermé les yeux. Juste 15min de paix avant le filage, c’était la seule chose que je demandais.

 

Quinze minutes plus tard, Maelis n’étais pas revenue. Le manager de la péniche l’a appelé mais il est tombé sur messagerie tout de suite. Un quart d’heure de retard et trois volées de juron plus tard, je me suis secoué.

 

-On peut répéter sans elle. 

 

Je ne cautionne pas ce genre d’attitude débile. On ne mélange pas les sentiments et le boulot DONC peu importe la dispute, elle DOIT être au poste. On commence le filage. J’empoigne le micro, Charley s’installe derrière son piano, Sid caresse sa guitare. C’est parti.

 

Quand on fait ce boulot, l’adrénaline que l’on ressens dès qu’on monte sur scène est sensée être tellement forte que tout le reste disparaît. Là non. Je suis énervée avant de commencer et au fur et à mesure, je passe de mécontent à fou de rage. Quand Maelis apparaît enfin, avec près d’une heure de retard et les yeux rouges, je m’arrête de chanter pour l’apostropher.

 

-T’étais ou ?

 

Elle m’ignore et demande je ne sais quoi à Julien.

 

-Putain Mae, tu foutais quoi ?

 

-Pas de temps à perdre à t’expliquer. Chante.

 

Elle n’a même pas levé les yeux pour me parler. Quelle conne. C’est la dernière fois que je bosse avec elle. Dès ce soir, je déchire notre contrat, je le brûle et j'avale la cendre.

 

On continue le filage sans autre interruptions, si ce n’est les habituels raccords son, lumière et autres. A 16h, je pose mon micro et file direct dans le bureau ou Mae est installé. Elle est penchée sur son Ipad et ne me jette pas un regard.

 

-Qu’est ce qu’il y a ?

 

-Ou est ce que t’étais, tout à l’heure ?

 

-Nulle part.

 

Elle est toujours à cran, je rêve ! Elle a ses règles ou quoi ?

-Pourquoi t'as raté le filage ? 

 

Elle m'ignore toujours, tapant je ne sais quoi sur sa tablette pour se donner une contenance. Je lui arrache des mains.

 

-Ecoute moi putain !

 

Elle lève les yeux vers moi, regard à moins dix degrés.

 

-Je t'écoute.

 

-Ne mélange pas ton boulot et tes petits problèmes sentimentaux.

 

Elle rigole, mais jaune, un rire moqueur qui lui va mal.

 

-C'est à moi que tu dis ça ? Alors ne mélange pas le boulot et le plaisir.

 

J'ai envie de la gifler, mais je suis au dessus de ça. Je lui rends la tablette et pars dans ma loge. Dix minutes plus tard, elle vient taper à ma porte.

 

-Quoi ?

 

-Ouvre.

 

-Non.

 

-Putain Liam ! J'ai pas de temps à perdre avec tes conneries ! Ouvre cette foutue porte ! On a un concert, t'es au courant ? Je croyais qu'on ne mélangeait pas le boulot avec... avec autre chose.

 

Elle marque un point. J'ouvre avec l'air le plus blasé possible. Elle s'appuie contre le chambranle de la porte et se mord les ongles, ce qu'elle fait toujours quand elle est stressée.

 

-Je sais pas si t'as vu mais... Y a eu un problème avec ta liste. La marque Hershey's, elle n'existe pas en France. 

 

Ah oui, c'est vrai qu'il n'y a pas les chocolats de d'habitude. Je n'avais même pas remarqué.

 

-J'ai bien vu. Et ça ne me va pas. 

 

-Le staff vient de me prévenir. 

 

-T'aurais du vérifier.

 

-Tu veux quoi à la place ?

 

-J'en sais rien. Trouves un chocolat qui a le même goût.

 

-Mhm...J'vais essayer.

 

-N'essaye pas. Réussit. Un qui ai exactement le même goût. 

 

Elle me regarde bizarrement mais acquiesce et sort de la pièce. Quand je me dispute avec quelqu'un, la plupart du temps je fais comme si de rien n'était par la suite. Mais là alors que j'avais envie de crier, c'est Maélis qui a fait semblant de rien. M'énerve. 

 

Voilà ! A la semaine prochaiiiiiine.... Toujours en prépublication héhé...

Publié dans La Cage

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